Fondée en 2014, Dene Wellness Warriors est une entreprise détenue et exploitée par des Autochtones. Elle offre des services de consultation et de bien-être à une clientèle autochtone partout aux Territoires du Nord-Ouest. Jean Erasmus, propriétaire et cofondatrice de Dene Wellness Warriors, éduque et inspire les gens vers une vie de bien-être. 

Transformer la vie des Autochtones

Originaire de Fort Chipewyan, en Alberta, Jean Erasmus est dénée et crie. Elle se souvient d’avoir eu la chance de passer son enfance sur les terres ancestrales avec sa famille, avant d’être placée dans des pensionnats autochtones pendant six ans. Elle est une survivante de troisième génération de ces établissements qui ont marqué non seulement Jean, mais également sa famille et ses enfants. Consciente de l’importance de la guérison, elle a entamé une démarche personnelle alors qu’elle était mère adolescente. Jean et son mari Roy Erasmus dirigent Dene Wellness Warriors à partir de Yellowknife, leur ville de résidence actuelle. 

« Nous avons suivi une formation en consultation parce que nous voulions aider les gens. En tant qu’Autochtones, nous savons à quel point nos familles ont souffert des répercussions des pensionnats et de la colonisation, qui ont eu des conséquences graves sur leur santé mentale et leur bien-être. »

Conseillère professionnelle, accompagnatrice personnelle agréée et facilitatrice, Jean s’appuie sur ses compétences et ses expériences personnelles pour aider les Autochtones en ce qui a trait à leur bien-être physique, affectif, mental et spirituel. Il suffit d’avoir une conversation avec Jean pour ressentir sa compassion, sa gentillesse et sa résilience. Sa passion pour son travail et sa capacité à établir instantanément un contact avec les gens font d’elle une personne facilement accessible.  

Dans son parcours pour bâtir une communauté de personnes en santé qui adoptent des habitudes de vie transformatrices, Jean aide constamment les gens à prendre conscience de comportements malsains et à trouver des solutions pour les modifier. Par l’entremise de Dene Wellness Warriors, Jean offre des services de consultation, des ateliers sur le bien-être et un soutien émotif lors d’événements. Par le passé, elle offrait un programme visant les hommes ayant des antécédents de violence dans leurs relations.  

« En tant qu’entreprise autochtone, nous avons pu fournir nos services comme nous le voulions, sans les obstacles liés au fait de travailler au sein d’une organisation ou pour le compte d’un employeur. Grâce à nos expériences personnelles et à notre formation thérapeutique, nous sommes en mesure d’aider les Autochtones d’une manière qui répond à leurs attentes. »

Dans une perspective encourageante d’un avenir prometteur, Jean et Roy ont formé 16 conseillères et conseillers autochtones de 10 collectivités des Territoires du Nord-Ouest et formeront une autre cohorte à compter de septembre 2023. De plus, le duo réalise actuellement une étude de faisabilité en vue de l’ouverture du tout premier pavillon de guérison des traumatismes aux Territoires du Nord-Ouest. 

Se remémorant son parcours entrepreneurial, Jean parle des possibilités de financement et de formation offertes par des organismes comme Startup Canada. « Un diplôme en administration des affaires n’est pas nécessaire pour lancer une entreprise, dit-elle. Il faut seulement la volonté de travailler dur pour promouvoir son idée. Il existe une panoplie de ressources offertes aux entreprises. »

Jean conclut avec des conseils aux entrepreneuses et entrepreneurs autochtones : « Adhérez à votre chambre de commerce locale et entrez en contact avec d’autres entrepreneuses et entrepreneurs. Soyez ouvert à l’acquisition de nouvelles compétences et trouvez un mentor. De nouvelles idées et de nouveaux concepts se présentent lorsque vous réseautez avec des propriétaires d’entreprises, car ces gens ont dû relever de nombreux défis pour connaître la réussite. »

Parmi les ressources offertes aux entrepreneuses et entrepreneurs autochtones, mentionnons le Conseil canadien pour le commerce autochtone (CCCA) et l’Association nationale des sociétés autochtones de financement (ANSAF). Il existe également divers fonds et organismes régionaux. Il suffit, pour commencer, de lancer une recherche sur Google en tapant les mots clés « entrepreneuses autochtones », « entrepreneurs autochtones » ou « subventions pour les entreprises autochtones ». L’organisme avec qui vous communiquerez pourra souvent vous renseigner sur d’autres ressources.

Jean est fière de diriger une entreprise qui contribue à améliorer la santé mentale des personnes confrontées à des difficultés dans la vie.

Bas de page : Jean Erasmus est conseillère professionnelle agréée et membre de la Canadian Professional Counsellors Association. Services aux Autochtones Canada a désigné Jean pour fournir des services thérapeutiques aux survivantes et survivants des pensionnats et à leurs familles dans la région de Yellowknife.